Prométhée artists edition

Prométhée
artist's edition

Label : imd-zabmusic
Date de sortie digitale : 12/03/2021
Distribution : iMusician pour imd-zabmusic
Genre : art rock - ambiant - classique contemporain - alternative - world - soundtrack - experimental - électro acoustique
Nombre de pistes : 2 | Durée : 39:00
Musiciens : Thierry Zaboitzeff (violoncelle, pianos, basse, claviers, percussions, manipulations diverses de magnétophones Revox A77...), Didier Pietton (Saxophones)
Francine Auger et Carole Grave (Voix)
Composition : Thierry Zaboitzeff
Artwork : Raymond Majchrzak
℗ 2021 Thierry Zaboitzeff
© 2021 Thierry Zaboitzeff
(cover painting by Raymond Majchrzak / Cover design by imd-zabmusic)

A propos de Prométhée

Cette édition de 2021, retrouve le même découpage que le disque vinyle original publié par Madrigal Records (F) en 1984.
Prométhée est la bande son du spectacle " Prométhée Enchainé " de Philippe Asselin interprété par " le Collectif Théâtral du Hainaut "
Composée, enregistrée et mixée par Thierry Zaboitzeff (1984) puis remasterisée pour une version CD (Margen Records 2005).
Cet album était également en distribution digitale chez Booster/Believe de 2009 à 2021.

Prométhée CD | LP
Cryonic Inc.1984 - Margen Records 2005

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Chroniques



Thierry ZABOÏTZEFF - Prométhée (1984)

Premier album solo de Thierry ZABOÏTZEFF, Prométhée est une commande du Collectif Théâtral du Hainault, compagnie valenciennoise alors dirigée par Philippe Asselin, pour la pièce "Aeschylus’ Prometheus", inspiré de Prométhée Enchaîné, tragédie du dramaturge grec Eschyle. Avec Prométhée, Thierry ZABOÏTZEFF saisit pour la première fois l’occasion de travailler hors du groupe ART ZOYD et d’expérimenter de nouveaux horizons musicaux. L’unique membre de ART ZOYD à épauler Thierry dans son projet solo est le saxophoniste Didier Pietton, participant à tous les albums du groupe de 1982 à 1985. Carole Grave (qui a réalisé la pochette de Génération Sans Futur) et Francine Auger officient aux chœurs mais n’apparaissent nulle part ailleurs que sur ce disque.
Dans sa version vinyle originelle (superbe pochette de Raymond Majchrzac) Prométhée est présenté en deux longues pistes sans titre d’environ vingt minutes, mais il ne s’agit pas réellement d’une longue suite épique puisque chaque face est subdivisée en sept pistes distinctes, qui vont de l’interlude de vingt secondes à la longue plage de plusieurs minutes – l’édition CD suit par ailleurs ce découpage, à juste titre.

Quand on découvre cet album après les œuvres de ART ZOYD de la même époque, il est impossible de ne pas être frappé par un détail particulier. Plusieurs passages de Prométhée partagent des thèmes en commun avec les Espaces Inquiets (1983) et Le Mariage Du Ciel Et De L’Enfer (1985). Ainsi la sixième partie de la première face est-elle une version alternative du "Bruit Du Fer" où la trompette de Jean-Pierre Soarez est remplacée par le violoncelle de Thierry.
Plusieurs autres passages sont des thèmes originaux de Prométhée qui seront ensuite refondus pour l’album de 1985 sous le titre "Io", en partie réenregistrés avec le groupe, en une production plus ample. Le motif électronique de "Io 2" prend sa source en deuxième partie de la première face de Prométhée, quand la quatrième partie de la seconde face deviendra "Io 1". Les trois premières parties de la seconde face seront quant à elles reprises plus fidèlement sur "Io 3". Enfin, l’avant-dernière partie est une combinaison libre du second thème de "Cérémonie" (1983) et de celui de "Io 2". Pour autant, ces retours de thème ne nuisent pas à la cohérence de Prométhée, ni d’ailleurs du Mariage Du Ciel Et De L’Enfer.

L’album est hétérogène mais les contrastes sont pertinents. La première face est de loin la plus calme, à commencer par le splendide thème introductif, long mantra lunaire et enchanteur. N’oublions pas la divagation brumeuse de la troisième partie, réitérée sur la seconde face, marquant ainsi une respiration entre deux passages plus vifs, ni la tournerie boisée de la cinquième. Le seul passage véritablement violent est la quatrième partie, une violence lancinante et crue, différente de celle, préméditée, de ART ZOYD.
La seconde face est donc plus électronique et versatile, les mélodies sont davantage détourées, plus proches de ce que l’on peut trouver chez ART ZOYD à la même époque – indépendamment du fait qu’on les retrouvera sur l’album suivant. Les thèmes des quatre premières parties, sans casser des briques, cultivent un goût de l’étrange à l’esthétique toute singulière, mais c’est bien la sixième qui emporte mon adhésion; cette fuite en avant complètement déglinguée, unique en son genre, est tout à fait saisissante et, à sa manière, fabuleuse. L’atmosphère de l’album en est chamboulée; la conclusion, si elle rappelle les ambiances paisibles de la première face, est plus amère, habitée d’une tension sous-jacente.

Cet album ne se limite pas au cercle zoydien ; il est de ceux qui font de l’exploration des musiques underground françaises une quête passionnante.

INTRA MUSIQUES (F)
par Stéphane

Prométhée
Que dire d'un tel disque ? Le travail du chroniqueur devient ici difficile; goûts personnels et discothèque ne sont plus d'un grand secours. Comment même juger ? Thierry musicien et compositeur du groupe ART ZOYD, nous offre là un disque étrange , aux atmosphères plus martiennes que la musique d'ART ZOYD elle-même; c'est vous dire! Il y a bien quelques liens avec ce qu'ont fait Jon HASSELL OU Brian ENO, mais ils sont si tenus …
Quelques choeurs se promènent avec des rythmiques électroniques, et les mélodies sont dans l'ensemble du style d'ART ZOYD.
On retrouve même un thème qui figure sur leur dernier album "Les Espaces Inquiets". Une musique assez planante, qui n'est pas pour autant mièvre et sans expression: de belles envolées paisibles (?) qui se terminent par un réveil brutal, un brouillard rythmé et sonore à couper au couteau; des dérapages vers l'accéléré de certaines parties du son, rythme ou mélodie, qui donnent des effets surprenants et accrocheurs. Zappa disait que 90% de la musique sortie d'un studio n'utilisait pas, et de loin, les possibilités offertes par celui-ci.
Elles sont, je crois, largement utilisées sur ce disque, et qui plus est, dans un but loin d'être stérile, pour une musique belle intelligente, rare et qui a la pêche (Ouf, je l'ai dit!). Un disque qui vous surprendra et qui vous plaira ! 

GLORIA (F)
par P.B

Prométhée
Le poly-instrumentiste d'Art Zoyd poursuit la quête sonore de Terry Riley et Jon Hassell . Les rythmes frémissent, les percussions flottent, les séquences répétitives surgissent et disparaîsssent.Une musique climatique qui envoûte , des règles strictes qui se rapprochent des raggas indiens.
L'atmosphère est subtile, l'auditeur devient actif et captivé .

BABYBLAUE SEITEN (D)
par Achim Breiling

Prométhée
In 1984 the bassist, cellist, keyboarder and innovator of electronic sounds, Thierry Zaboitszeff, who has been a leading member of the Northern French RIO-Chamberprogformation Art Zoyd since the mid-1970’s, released his first solo album. The two numbers from ‘Prométhée’ originate from the score of the dance theater piece ‘Aeschilius’ Prometheus’, which Zaboitzeff composed for the Collectif Theatral Du Hainault. Zaboitzeff did almost everything himself, as with nearly all of his future solo albums. He played all the instruments – except the saxophone which surfaces now and then, played by Art Zoyd band colleague Didier Pietton – as well as doing all the mixing and production work.

In terms of music, Zaboitzeff’s first solo excursion doesn’t differ much from the compositions found in the later ‘Le Marriage du Ciel et de l’Enfer.’ Anyone who is familiar with the Art Zoyd albums will recognize the similaritiy in the beginning of ‘Part Two’. Zaboitzeff presents a simpler and more electronic sound than Art Zoyd’s, the music seems more uniform, but in places more hypnotic, almost like music to a strange, electro-acoustic ritual. Now and then the whole thing peters out, with long, ethereal sounds that drift, shimmer and plink, splashing without contour out of the speakers, and moments when the music paces statically, without really getting anywhere. Otherwise one is offered complex-offbeat, drifting-bizarre Chamberprog, vibrant sound constructions, complicated tonal collages dominated by bass, guitars, cello and keyboards, supplemented by several percussive structures as well as tape recordings, strange voice recordings and electronic effects. Zaboitzeff uses these interesting sound decorations more and more with Art Zoyd and in later solo works.

In comparison to Zaboitzeff later solo works, ‘Prométhée’ seems somewhat unripe and pieced-together. But nevertheless, this album has a much more experimental focus than later works along with a sympathetic, raw charm. Art Zoyd fans, especially those who favor the before-mentioned ‘Le Marriage du Ciel et de l’Enfer’, should lend their ears to ‘Prométhée’, which was released as a CD in 2005.

CHROMATIQUE.NET (F)
par Aleksandre Lézy (09/01/2007)

Prométhée
Composé, enregistré et mixé en 1984 par Thierry Zaboïtzeff lui-même, Prométhée est son premier album solo alors qu’il est en même temps le bassiste et co-fondateur de la formation Art Zoyd.Prométhée est la musique de la pièce « Aeschilus Prometheus« » montée par « Le Collectif du Hainaut ». Au cœur et probablement à la tête du mouvement « musique nouvelle », Zaboïtzeff se plonge dans la création d’une œuvre personnelle, angoissante et terriblement étrange.
Développée en deux parties et divisée en quatorze plages, Prométhée est une œuvre relativement courte. Trente-huit minutes d’une musique à la croisée du rock et de la musique électronique. Zaboïtzeff s’adonne à tous les instruments entendus, mis à part les saxophones et les voix féminines.
Extrêmement expressive et sombre, la musique de Prométhée est avant tout une musique d’accompagnement pour un spectacle. Elle se veut donc d’ambiance et relativement simple dans ses structures. Les superpositions de rythmes et de couleurs harmoniques suffisent à maintenir un climat d’angoisse, tant les répétitions de cycles créent un terrain propice à ce genre de développements. Les sons de synthétiseurs, même si ils paraissent datés à ce jour, prévalent sur l’ensemble des compositions. L’électronique, alliée principalement à la basse et aux synthés, est le fondement de ce disque.
Prométhée contient les bases de certains morceaux contenus dans les albums d’Art Zoyd Le mariage entre du ciel et de l’enfer (1985) et Marathonerre (1992). On y retrouve aussi les sonorités propres aux groupes de RIO Univers Zero et Present, même si les éléments complexes ne sont pas de mise ici.
N’ayant jamais été publié à ce jour en disque compact, une version remasterisée plus de vingt ans après sa sortie en vinyle apparaît comme une très bonne initiative. La redécouverte, ou tout simplement la découverte de cet album pour certains ne peut être qu’une expérience déroutante et unique.

PROGARCHIVES.COM
par Mellotron Storm (11/06/2016)

Prométhée
Thierry Zaboitzeff was one of the two key members of ART ZOYD along with Gerard Hourbette. Both played keyboards while Thierry also payed bass and cello, while Gerard added violin and electronics. Thierry's first studio album from 1984 called "Promethee" hints at ART ZOYD at times but never reaches their level in my opinion. By the way Thierry has released around 15 studio albums so far and on this the debut he is the producer, mixer, composer and recorder of all the music. We do get some guest sax and female vocals. I understand the original vinyl release had two side long suites while the cd re- issue breaks down each suite into seven parts.

On Part 1 we get just over 19 minutes of music beginning with a dark atmosphere with percussion and electronics. Vocal expressions arrive around 2 minutes then organ after 4 minutes followed by sax. The next section is ART ZOYD-like with those strange sounds in a creepy soundscape. Next is a passage that sounds off in the distance including samples or electronics. The first real outburst happens in section "D" but they are shrill sounds with a ticking sound and more. Church bells late. Next is picked guitar, drums and more. I like this section. Percussion and a mysterious vibe follow in section "F" as strings join in. The final section of the first suite is a very short piece of percussion and sax.

Part 2 begins with an eerie soundscape full of suspense and this continues for the first three sections with male vocal melodies arriving on the third section "C". Faint sounds begin in part "D" that click, ping and beat as electronics come and go. It's even quieter on the next section until we get to "F" my favourite section. The guitar cries out over another soundscape that's full of suspense. Great stuff! The album ends with a short haunting piece with strange sounds.

I really wanted to love this album being a huge ART ZOYD fan but it's quite minimalistic and when it does break out I'm not that into it. I've listened to this longer than I do most albums just trying to get a grasp on it without much success.
Progarchives.com
Review by Mellotron Storm. Posted Saturday, June 11, 2016

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