Heartbeat remastered

Heartbeat remastered

Label : imd-zabmusic
Date de sortie digitale : 12/03/2021
Distribution : iMusician pour imd-zabmusic
Genre : art rock - ambiant - classique contemporain - alternative - world - soundtrack - experimental - électro acoustique
Nombre de pistes : 14 | Durée : 59:00
Musiciens : Thierry Zaboitzeff (violoncelle, pianos, basse, programmation, samplers, claviers)
Editta Braun (voix sur les pistes 11/12/13/14)
Valentine Petit (Texte et voix sur la piste 14)
Composition : Thierry Zaboitzeff sauf piste 2 (S.Prokofiev) et piste 6 (P. Townsend)
Artwork : imd-zabmusic
Photo: Erich Ratzek
℗ 2021 Thierry Zaboitzeff
© 2021 Thierry Zaboitzeff - photo de Erich Ratzek

A propos de Heartbeat

Cornes de brume, un capitaine.
Une femme dormant dans le ventre d'un navire.
Deux rêveurs...
Musique du spectacle : "Hearbeat" Editta Braun (danse) & Thierry Zaboitzeff (musique live) dirigés par Stéphane Vérité.
Remerciements particuliers à Editta Braun, Stéphane Vérité, Gérald Gribé, Veronica Kritzer, Albert Haderer, Uli Eckert, Bernhard Auer, Max Pace, et au Ministère Autrichien de la Culture, à la Ville et de la Région de Salzbourg, Szene Salzburg.

Heartbeat CD original
Atonal ACD 3026 : 1997 / Booster 2009

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Chroniques

KEYBOARD MAGAZINE (F)
par Bruno Heuzé (01/1998)

Heartbeat

Fondateur du groupe Art Zoyd en 1971, Thierry Zaboitzeff continue a en être le bassiste et violoncelliste, ainsi que l'un des principaux compositeurs. On le retrouve ici seul pour une musique composée pour le spectacle de la danseuse Editta Braun. Ayant principalement travaillé sur echantillonneur, Zaboitzeff explore ici en baladin solitaire, d'inquietantes terres aux frontières noyées de brume, où se seraient rencontrés l'obscurité médiévale et les mécaniques puissantes de l'ère industrielle. II n'y a pourtant la aucune saturation bruitiste, mais de lentes progressions aux harmonies croisées, ou l'intensité dramatique monte en crescendo. Résolument insolites, les climats se créent a partir d'étranges hybridations de voix samplées et de rythmiques sourdes, de violoncelles dérivants, de claviers traités et de vocalises gutturales ou apaisées, de cliquetis d'horloge qui deviennent battements de coeur ...
Un bel album a la sombre incandescence.

Bruno Heuzé 

LE MONDE DE LA MUSIQUE (F)
par Frank Mallet (1998)

Heartbeat

Associant instruments classiques et électroniques au sein du groupe Art Zoyd, Thierry Zaboitzeff, avec la complicité de Patricia Dallio, Daniel Denis et Gérard Hourbette, a réalisé plusieurs musiques pour des spectacles de Roland Petit (Le Mariage du del et de I'enfer et Valentine Love Songs) et Serge Noyelle (Marathonnerre et Macbeth) ainsi que pour le cinema muet de Friedrich W. Murnau (Nosferatu et Faust) et Benjamin Christensen (Häxan), tout en composant des pièces originales parfois accompagnées de videos, notamment Les Espaces inquiets, Promethee et Berlin.
Aujourd'hui separé d' Art Zoyd, Ie musicien, qui pratique à la fois le violoncelle, la guitare, Ie chant, les claviers et la percussion, entreprend une carrière de soliste, préfiguree en 1992 avec son spectacle Dr Zab & his Robotic Strings Orchestra.
Son dernier enregistrement, Heartbeat, sous-titré Concerto for dance and music op. 1, a ete crée à Salzbourg en avril dernier avec la choregraphe et danseuse Editta Braun.
Avec sensibilité, Zaboitzeff tire de ses machines des sons étranges qu'il intègre à ceux d'instrurnents non electrifiés. Attirant dans ses maillages sonores des bruits naturels, à la manière d'insectes vibrant sous la lumière artificielle, il trame des espaces inquiets bourdonnants, visites ici ou là par des souvenirs anciens, de la suite du Lieutenant Kijé de Prokofiev à la Premiere Symphonie de Mahler, en passant par Magma, Ryuichi Sakamoto et les Who (Tommy).

Frank Mallet

TRAVERSES (F)
par Stéphane Fougère (07/1998)

Heartbeat

Depuis un an maintenant, Thierry ZABOITZEFF a définitivement quitté ART ZOYD et s’est lancé dans de nouvelles aventures artistiques et musicales en compagnie de la chorégraphe autrichienne Editta BRAUN. Heartbeat est leur premier spectacle en commun et se présente comme un " Concerto for Dance et Music Op. 1 ", en toute humilité...
Ne cherchons pas à éviter les truismes : la musique ressemble à celle d’ART ZOYD. Et on ne voit guère comment il pourrait en être autrement, sauf à penser que Thierry ait abjuré son glorieux passé. Mais à quoi bon, dites-moi ? Cela dit, ceux qui se souviennent de ses deux précédentes productions solistes (Promethée et Dr. Zab & his Robotic Strings Orchestra) risquent de voir s’écarquiller leurs oreilles (ça, c’est de la gymnastique !) à l’écoute de ce concerto, car plusieurs de ses éléments se démarquent de ceux qui constituaient l’univers artzoydien. Aussi, si l’on retrouve dans Heartbeat des climats familiers du groupe légendaire – et même quelques samples déjà utilisés dans Marathonnerre (cf. Introduction et Clear Light) –, d’autres ingrédients attestent de la volonté de ZABOITZEFF de s’émanciper des ambiances glauques un peu trop faciles.
Si la musique classique contemporaine est toujours en ligne de mire, des influences ethniques se manifestent avec plus d’insistance, notamment dans Russia, imprégné de folklore local, et dans certains phrasés rythmiques à base de percussions. Et si PROKOFIEV est salué au passage (Kijé), une visite est également rendue dans le répertoire de Pete TOWNSEND (See me, Feel me, Touch me, Hear me). Précisons en outre que Thierry ZABOITZEFF assure tous les instruments : claviers bien sûr, mais surtout la guitare, un instrument devenu introuvable chez ART ZOYD et qui, dans Heartbeat, est en bonne partie responsable de la diversification de la palette sonore.
Le chant fait également un retour en force : Thierry use toujours de sa voix de goule qui aurait avalé une patate chaude de travers, mais offre à maintes reprises l’occasion de découvrir son organe vocal " au naturel ". Hormis d’autres voix samplées, celle d’Editta BRAUN se fait entendre sur trois titres, dont un en duo avec Thierry, Ever More. Il s’agit d’une chanson écrite par Valentine PETIT (fille de Roland PETIT), avec qui ZABOITZEFF a déjà travaillé me semble-t-il, et qui vante la passion amoureuse cannibale et impie... En somme, c’est un tube en puissance ! Quant au morceau qui donne son titre à l’album et qui y figure en deux versions, il se porte sans doute le
plus garant de ce renouvellement puisque l’on y entend des chants féminins rappelant DEAD CAN DANCE et les VOIX BULGARES, tandis que Thierry chante dans un dialecte kobaïen sur fond de rythme dance.
Indéniablement, une respiration nouvelle a encouragé Thierry ZABOITZEFF à livrer des parties de lui-même qui n’avaient pas eu le loisir de s’exhiber jusqu’ici. Si d’aventure des auditeurs non acquis à la cause artzoydienne se surprenaient à apprécier cet album, qu’ils ne s’inquiètent pas : c’est bon signe !

Stéphane Fougère

BABYBLAUE SEITEN (D)
par Achim Breiling (1997)

Heartbeat

‘Heartbeat’ was the first solo album Thierry Zaboitzeff made after leaving Art Zoyd. At that time the separation was not absolutely final, at least not when the cd first came out (‘Häxan’, the last album Zaboitzeff worked on, was also released in 1997). Under Zaboitzeff’s name you can still find ‘from Art Zoyd’ printed on cover and disc. ‘Heartbeat’ is - like most of Zaboitzeff’s solo work – the soundtrack to a dance theater production of the same name. Editta Braun created the choreography and lent her voice to a few pieces. Some of the cd’s tracks were recorded during the production’s first performance in Salzburg in April 1997. The cd’s subtitel is ‘Concerto for Dance & Music op. 1’.

Zaboitzeff recorded the music to ‘Heartbeat’ completely by himself, and during the performances he more or less played the work live (with the help of computer and sampler). Because Zaboitzeff was Art Zoyd’s dominant element (along with Gérard Hourbette, with whom he shared the composing), it’s not surprising that ‘Heartbeat’ bears a great stylistic resemblence to the Art Zoyd albums on which Zaboitzeff worked and which were released shortly before ‘Heartbeat’, such as ‘Faust’ and Häxan’. Zaboitzeff’s solo music is somewhat simpler and more catching, but all in all the album sounds exactly the way one would expect an Art Zoyd musician’s solo album to sound. ‘Heartbeat’ contains neo-classical Kammerrock

sounds, made up of string-sounding keys, e-guitars, bass, cello and countless sampler sounds and noises, including drum and percussion imitations. Zaboitzeff sings now and then, his voice at times deeply groaning or normal and musical.

‘Heartbeat’ starts off powerfully. Beeping synthesizer sounds, a thunderstorm pouring out of the speakers, the creaking noises of a sailing ship, splashing water, howling winds, sonorous humming, MIDI-saxophone interludes and all kinds of sounds make up the very dense and pressing ‘Introduction’, after which subdued bells chime into the measured pace of the ‘Kijé’, an interpretation of the well-known theme from Sergei Prokofiev’s’Lieutenant Kijé’s Suite’, more commonly known in rock circles as Sting’s’Russian’. Zaboitzeff’s grunting voice is very effective in this song. The sound quality of this album, like all of Zaboitzeff’s work, is very impressive, very powerful, clear and full of nuances. The music’s key note is rather gloomy and melancholy, but the addition of tribal singing samples give it an occasional exotic ethno-atmosphere.

Threatening clouds of sound, atmospheric sound flickers, disturbing sound collages and the sustained measured pace of Kammerrock all can be found on ‘Heartbeat’, as they characterize Art Zoyd’s electronic albums from ‘Nosferatu’ on, only with less complexity and denseness than Zaboitzeff’s ex-band. A few strange songs, sung in Zaboitzeff’s strange voice (‘Russia’, ‘Clear Light’ or the bizarre cover version of ‘See Me, Feel Me, Touch Me, Hear Me’) skillfully lighten up the album. It’s not always quite clear which language Zaboitzeff sings in – it could possibly be Kobaïan. Because guitars, bass and cello often take over the melodic line, ‘Heartbeat’ doesn’t seem overly ‘electronic’, even though it’s teeming with sound samples. Insiders will recognize some of these samples from other Art Zoyd albums, as mentioned above, and also from Zaboitzeff’s second solo album ‘Dr. Zab and his robotic strings orchestra’. This will not be the last time the Frenchman uses the same sounds again.

I like ‘Heartbeat’, even though it contains a few simple, somewhat stomping electronic-canned drums-dance sections, which i suspect most Art Zoyd fans won’t like. If you are one and stumble over this album, buy it !

Achim Breiling

EXPOSE (USA)
par Mike Ezzo (01/02/1998)

Heartbeat

The de facto brain behind Art Zoyd since 1975, Thierry has now gone AWOL from that French institution, and seems to have spared nary a moment in rushing headlong into a solo career. Still this isn't his first one-man-band outing if we take irito account 1983's "Promethee", and the subsequent, "Dr. Zab's Robotic Strings Orchestra". In the past he displayed an awe-inspiring wizardry for creating chillin!J atmospheres by manipulating textural and the matic materials into an identifiable and irony-emblazoned chemistry. And now he takes it even further, the difference being tha i the gothic-futuristic Zaboitzeff approach is dished upon a concise song context, with vocals and (at times) even discernible lyrics, though still intoned by a deep-froill -the-tomb baritone . He sounds like some demented Cossack. Though largely realized using sampler keyboards. "Heartbeat" sees him continuing to mine the most unexpected sound sources, juxtaposing them in startling new ways: the cello in "EI Amor Brujo"; the bass harmonics (which after all is his main piece of hardware) in "Leger Comme Ie Vent". Marvel at how he flanks this Satie-like furniture music against the frantic pacing of "Komba" and you begin to see what was probably holding him back in Art Zoyd. Guitar and female voice embellish the mini-canvasses as well, neither a single note or turn of phrase ever being poorly placed. Solo ventures are often a mele skeleton of past glories, but not so in this case. If you have ever been reluctant to step into the Art Zoyd universe for fear of its staunch unfriendly welcome, then this CD is tailor-made for you.

Mike Ezzo

BIG BANG MAGAZINE (F)
par Jérôme Schmidt 

Heartbeat

Troisième opus du cofondateur du désormais légendaire Art Zoyd (cf Big Bang n°??), pionnier à la fin des années 70 de ce que l'on appellera la "nouvelle musique européenne" ou la "musique nouvelle", "Heartbeat" est une fois de plus une création musicale pour une chorégraphie de Editta Braun. On s'attend donc à trouver tous les gimmicks inhérents aux style mais, pour une fois, l'auditeur sera supris.

En effet Thierry Zaboitzeff après deux albums solo en demi-teinte ("Prométhée" sorti uniquement en LP et "Dr Zab" en CD chez Mantra) livre une superbe musique qui se passe très bien du support chorégraphique et, contrairement à son amie d'Art Zoyd Patricia Dallio elle aussi experte en musiques de ballet (4 beaux albums à son actif à ce jour), il arrive à nous surprendre pendant cette heure fort agréable d'écoute que constitue "Heartbeat". Fort de 14 morceaux de durées assez courtes (2'26 à 7'45) l'album est homogène mais sait alterner avec intelligence les morceaux puissants propulsés par la rythmique d'acier de la basse de Zabo et les séquenceurs judicieusement exploités (comme dans 'Komba') et les morceaux où l'idée de "lente ART ZERO du désir" devient centrale grâce aux vocaux féminins samplés et admirablement utilisés (voire le magnifique "El Amor Brujo" de plus de 7 minutes ou encore "In Grace").

Au cours de l'album, Thierry Zaboitzeff arrive à instituer une couleur musicale très personnelle, toujourds très proche la musique nouvelle mais faisant des incursions heureuses vers la world music (samples de chants africains dans "Clear Light" ou "Heartbeat", percussions très world par moments), incursions qu'il ne surexploite pas. Ayant recours à une multitude d'instruments (basse, claviers, samples, séquenceurs, percussions, voix gutturale), la monotonie n'a pas le temps de s'installer et ses aptitudes vocales y sont pour beaucoup, dévoilant un aspect de ses aptitudes musicales qu'il n'avait pas encore énormément exploité: une voix chaude ou gutturale, tantôt plaintive ou martiale, toujours onomatopéienne, répondant de temps à autres aux très beaux vocaux à la sensualité étudiée d'Editta Braun.

Pour tout dire, un très bel album cohérent, esthètique et pourtant cathartique qui revisite avec intelligence deux thèmes (un de Prokoviev, "le colonel Kijé" et un des... Who (See me feel me) et qui présente 11 compositions personnelles de très bonne facture (le dernier titre étant malheureusement assez peu convaincant). L'ombre d'Art Zoyd n'est jamais bien loin cependant mais qui s'en plaindra? Même pas les grincheux dont je fais partie...

Jérôme Schmidt

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